Qui je suis

Passionnée de lecture depuis toujours, je ne cesse de m'émerveiller du pouvoir des mots à créer des images. Des études de Lettres ont confirmé mon goût pour la littérature mais c'est une rencontre fortuite, il y a quelques années, qui m'a mise sur la piste de la poésie visuelle et de la technique du pochoir. Ce fut le début d'une nouvelle aventure. Le texte est laissé de côté et il s'agit d'explorer UN mot, de s'intéresser à sa définition, son étymologie, à chacune de ses lettres. L'objectif est d'en proposer une image, de basculer du lisible au visible. Voilà pour la partie intellectuelle, parfois très longue (plusieurs années sont parfois nécessaires avant que je ne parvienne à finaliser un mot). S'ensuit la partie technique et manuelle, après la tête, c'est le corps qui se met au travail! Le mot, déjà transformé par la mise en image, se trouve alors décomposé en lignes, en points, en morceaux. C'est un travail physique, graver les plaques en métal nécessite de la force mais plus encore attention et précision: la netteté du résultat final en dépend. Reste ensuite la mise en couleur, où la délicatesse est de mise pour ne pas agresser le papier, pour ne pas utiliser trop d'eau qui pourrait passer sous le cache. Il faut réaliser cette étape avec chaque cache nécessaire à la recomposition de l'image, en veillant à ce que les raccords soient parfaits. Enfin, après la mise en couleur du dernier cache, le mot apparaît à nouveau, retrouvé presque comme par magie, passé par toute ces étapes pour renaître sous une nouvelle forme. N'est-ce pas là une activité réjouissante!